Marche du 23 septembre contre les violences policières, le racisme systémique pour les libertés associatives et la justice sociale

Les organisations locales ATTAC, UN’yon étudiante, la libre Pensée, l’Union Syndicale Solidaires, CGT, FSU, France Insoumise, POI et Fédération Anarchiste relaient l’appel national signé par plus de 150 organisations et organisent une marche à la Roche-sur-Yon.
L’assassinat de Nahel par un policier et les émeutes qui ont suivi ont mis en lumière ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policière, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron.
La politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires, et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les instances internationales. En piétinant notre modèle social et les libertés publiques, ce gouvernement fait le lit de l’extrême droite et met en péril notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne de ces politiques, les habitant.es et notamment les jeunes des quartiers populaires qu subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et des politiques d’urbanisme brutales.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’État laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.
La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.
Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.
La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.
Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.
Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.
Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

• abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ; • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ; • le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ; • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ; • un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.

Les organisations locales appellent à se rassembler et à marcher le samedi 23 septembre place Napoléon à 10 h 30.