« En attendant la suppression des retraites, venez manger les miettes ! (s’il en reste …) »
Le CSR (le Comité pour la Suppression des Retraites) organise une manifestation
« En attendant la suppression des retraites, venez manger les miettes ! (s’il en reste …) »
Venez signer la pétition pour l’abolition des retraites !
Manifestation parodique organisée par ATTAC Vendée
Alors que des pseudo-consultations sont organisées par le gouvernement, il n’est aucunement question de l’enjeu véritable : celui du partage des richesses …
Au prétexte d’assurer le financement des retraites, toutes les réformes menées depuis 1993 ont abouti à une baisse importante du niveau des pensions. Le gouvernement veut aller encore plus loin et remettre en cause le droit à la retraite à 60 ans, augmenter encore la durée de cotisation et s’attaquer de nouveau aux fonctionnaires.
D’autres solutions sont pourtant possibles pour financer les retraites. Elles passent par une nouvelle répartition de la richesse produite, en faisant par exemple cotiser les profits.
Parmi les solutions qu’il est possible d’envisager :
→ Augmenter les cotisations patronales : en effet, la part des salaires dans les richesses produites (Valeur Ajoutée= VA) a baissé de 10 points en 20 ans (de 70 % à 60 %) en faveur des dividendes distribués aux actionnaires (la part de la VA redistribuée sous forme de dividendes a été multipliée par 5 en 25 ans. Les dividendes représentaient ainsi, en 2007, 25% de la valeur ajoutée produite). Le besoin de financement estimé par le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) en 2020 a été évalué à un point de PIB supplémentaire, soit à peine 10 % des dividendes versés en 2007. Une augmentation régulière et infime des cotisations patronales permettrait de résoudre le financement des retraites et pensions.
→ Elargir l’assiette des cotisations en prenant en compte l’ensemble de la richesse créée par l’entreprise ou imposer les éléments non-salariaux des revenus (participation ou intéressement) actuellement non soumis à cotisation.
→ revenir sur les exonérations sociales : le montant total des exonérations de charges sociales a doublé en moins de dix ans : de 15,6 milliards d’euros en 2000, ces allègements de charges sont donc passés à 30,7 milliards en 2008, or l’Etat ne compense pas la totalité de ces charges.
→ conserver le système actuel par répartition, qui permet d’assurer la solidarité inter-générationnelle (les actifs avec les retraités). Le gouvernement et les économistes les plus libéraux étudient la mise en place de systèmes, qui bouleverseraient complètement le système actuel en utilisant les techniques par « points » et des « comptes notionnels ». Outre que ces systèmes ne résoudraient pas le problème du financement, ils conduiraient à individualiser les droits, conduiraient à faire sauter le verrou de la retraite à 60 ans, et seraient une porte ouverte au financement par capitalisation (les fonds de pension à l’américaine). A titre d’exemple le Fonds de réserve pour les retraites français, qui devait préparer l’avenir, a perdu dans la débâcle financière une partie de ses avoirs. Il reconnaît avoir eu un rendement négatif de - 1,2 % depuis sa création et de - 6,5 % depuis le début 2009 …
→ les richesses produites n’ont jamais été aussi importantes en France mais le partage des richesses (le gâteau) a rarement été aussi défavorable aux salariés : nous ne voulons pas des miettes mais un partage équitable des richesses !